Livourne rend hommage à l’art d’Hugo Pratt, avec une exposition consacrée à Corto maltese à l’occasion de la première édition de la Biennale de la Mer et de l’Eau – du 14 au 22 mai, entrée libre

Entre musique, peinture et canaux, l’esprit marin de Pratt rencontre la ville de la mer

Que Corto Maltese ouvre la Biennale dell’Acqua e del Mare n’est pas un choix aléatoire. C’est un signal précis : pour parler de l’avenir des océans, il faut quelqu’un qui les a tous traversés – en silence, avec le vent dans le visage, en choisissant des routes peu fréquentées.

Corto Maltese n’est jamais allé à Livourne, du moins pas dans ses récits dessinés. Pourtant, il y a quelque chose dans cette ville qui lui ressemble. Peut-être à cause des canaux de Venezia Nuova, qui rappellent ceux d’une certaine lagune d’enfance. Ou à cause de l’air salé qui sent les départs, comme à Paramaribo, Escondida ou sous le ciel bas de Guyane.

Dans les greniers de la Villa Mimbelli – à quelques pas du musée qui abrite les œuvres de Giovanni Fattori, le maître des Macchiaioli – l’exposition « Sur les routes de l’aventure », organisée par Patrizia Zanotti, prend vie. Un voyage dans le monde errant de Corto, entre cartes imaginaires et atterrissages réels, rêves en noir et blanc et tempêtes colorées. Un hommage au marin romantique, à son esprit libre et aux routes qui unissent les ports du monde comme autant de points épars sur une grande carte.