Avec Capitaine Cormorant (qui en Italie est également connu sous le nom de Capitaine Moko), bien que dans un chapitre et demi seulement, Pratt donne vie à cet univers des mers du Sud qu’il développera ensuite dans La Ballade de la mer salée. Comme dans une étude préliminaire, on y trouve les pirogues, les mouettes, les grandes vagues du Pacifique, les palmiers à proximité des plages. Mais on y trouve surtout les personnages, de Cormorant, avec sa joie de vivre et son sens de la justice, à Taro, qui avec ses tatouages anticipe de quelques années le Tarao de la Ballade qui a sur le visage et le corps les mêmes symboles que Taro, sans oublier Randolph Light, ce fils de bonne famille qui entreprend ici un voyage initiatique.

Redécouvertes en France à l’orée des années 80, bien longtemps après leur création, les tribulations de Cormorant font ici l’objet d’une nouvelle édition. Initialement publiées en noir et blanc, elles sont pour la première fois mises en couleur. Deux autres récits courts, L’Attaque du fort (16 planches) et Billy James (50 planches), complètent ce volume.